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Les liens insoupçonnables entre alimentation et archéologie

Le 23 août 2018 — 2 minutes de lecture

Quand on pense à l'archéologie, on imagine un groupe de personnes expérimentées creusant, fouillant et retournant le sol. Ou alors, on pense au moustique prisonnier de l'ambre et signe avant-coureur du retour des dinosaures sur Terre. C'est selon. On songe moins à la découverte de nourriture vieille de plusieurs millénaires, ou à la façon dont nos os peuvent tout dévoiler de notre alimentation, façon « exposition de données personnelles sans gêne ». Nous vous proposons de partir à la découverte de ces deux facettes étonnantes de l'archéologie.

Un fromage vraiment très, très vieux

Si les fromages moisis pouvaient raconter ce qu'ils ont vu, ce fromage-là en aurait sûrement beaucoup à nous apprendre. Ancien de plus de 3000 ans, il a été découvert dans une tombe égyptienne. Retrouvé au fond d'une jarre comme s'il se cachait et attendait le meilleur moment pour sortir, il contenait une dose conséquente de peptides, signe que la bactérie Brucella melitensis l'avait infecté. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais si, dans un moment de confusion, vous vous aventuriez à en consommer, vous pourriez y laisser votre peau. N'a pas la résistance d'un vieux morceau de fromage qui veut.

Vos os n'ont vraiment aucune pudeur

On aurait pu penser que les hommes d'il y a 1 000, 3 000 ou 6 000 ans échapperaient à la divulgation d'informations personnelles, comme leur alimentation puisque la biométrie n'en était même pas encore à ses balbutiements à cette époque-là. Que nenni. Grâce à des méthodes d'analyse du collagène (qui constitue les muscles, les os…), les chercheurs peuvent connaître l'environnement de nos ancêtres, les plantes qu'ils cultivaient et consommaient, si les populations vivant en bord de mer tiraient leur alimentation de la terre ou de la mer ou encore jusqu'à quel âge les femmes allaitaient leurs enfants.

Les protéines constituant l’organisme sont élaborées à partir de la matière issue de l’alimentation. Elles conservent donc la signature isotopique des aliments et permettent de déterminer avec plus ou moins de précisions de quoi était constituée l’alimentation.

source 24matins.fr