Mode & beauté

Vêtement synthétique versus vêtement biologique : quelles différences ?

Le 5 juin 2020 — 5 minutes de lecture

Le marché mondial de l’habillement est évalué à 3 000 milliards de dollars et représente 2 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Le secteur du textile est donc un grand marché mondial, regroupant même des sous-industries dont la valeur se chiffre en centaines de milliards de dollars. Au milieu de cette industrie géante, une tendance récente s’est imposée sur le marché et dans la conscience des consommateurs : Les vêtements biologiques. Mais qu’est-ce que le vêtement biologique, exactement ?

Vers une définition du vêtement biologique

Il est difficile de répondre à cette question. Les réglementations et  certifications des gouvernements du monde entier ont été assez lents à répondre à la demande du marché en matière de vêtements biologiques, contrairement aux exigences d’étiquetage des aliments biologiques, qui sont beaucoup plus développés. Mais globalement, les vêtements biologiques sont des vêtements fabriqués à partir de matériaux cultivés dans le respect des normes de l’agriculture biologique. Par exemple, les vêtements biologiques n’impliquent aucun pesticide ou engrais artificiel dans leur processus de production. De plus, la terre sur laquelle les matières premières sont cultivées doit être également exempte de pesticides et d’engrais.

L’exemple du coton : comparatif détaillé

Pour vous aider à comprendre les différences entre le coton habituel et le coton biologique, voici les principales différences entre le coton conventionnel et le coton biologique.

La culture du coton classique

  • La terre n’est pas détoxifiée
  • Des engrais artificiels ou chimiques sont utilisés
  • Des pesticides et insecticides artificiels ou chimiques sont utilisés
  • Les semences sont traitées avec des fongicides et des insecticides
  • La culture de monocultures est pratiquée
  • Les organismes génétiquement modifiés sont utilisés
  • Le sol manque de matière organique et ne peut pas retenir l’eau ; une grande partie de l’eau d’irrigation est gaspillée ou drainée
  • Les mauvaises herbes sont détruites à l’aide d’herbicides
  • A des effets mortels sur de nombreux petits animaux et insectes sympathiques comme les hiboux, les serpents, les vers de terre, les grenouilles, etc.
  • A des effets néfastes sur l’équilibre écologique, à la fois en raison de la déforestation et de l’utilisation intensive de produits chimiques toxiques
  • Défoliation chimique

La culture du coton biologique

  • La terre est invariablement détoxifiée
  • Utilisation d’engrais organiques/compost/fumier
  • On utilise des pesticides et des insecticides biologiques ou à base de plantes. La lutte biologique contre les insectes et les parasites est également pratiquée.
  • Les semences ne sont pas traitées
  • La rotation des cultures est pratiquée
  • Les organismes génétiquement modifiés ne sont pas utilisés
  • Le sol a une plus grande capacité de rétention de l’eau en raison de la présence de matières organiques et l’eau est moins gaspillée
  • Les mauvaises herbes sont enlevées manuellement ou mécaniquement
  • N’affecte pas leur habitat. Il encourage plutôt leur habitation.
  • Effet négatif : les arbres ou les forêts sont défrichés pour faire de la place à l’agriculture
  • La défoliation est saisonnière/naturelle ou par contrôle de l’eau

Comment repérer un vrai vêtement biologique ?

L’important avec l’achat de vêtements biologiques, c’est d’attacher une attention toute particulière à l’étiquetage. Plus précisément à la sémantique des mots, certaines marques s’arrangeant avec des terminologies trompeuses. De nombreux fabricants de vêtements apposent le mot « bio » sur l’étiquette de leurs vêtements pour vous inciter à acheter leurs produits. Le simple fait de voir le mot « bio » sur l’étiquette ne signifie donc pas grand chose. Recherchez des vêtements certifiés biologiques approuvés par une autorité de certification reconnue.

Liste des autorités compétentes pour faire un choix éclairé :

Voici quelques-unes de ces autorités en Amérique du Nord, en Europe et en Asie :

  • Normes mondiales sur les textiles biologiques (GOTS),
  • Programme biologique national (NOP) de l’USDA,
  • Règlement biologique européen (UE 2092/91),
  • Certificats d’exportation pour le Japon (équivalent JAS),
  • Programme national indien pour la production biologique (NPOP),
  • Norme biologique de référence du Québec (CAAQ),
  • Normes Bio Suisse,
  • Normes de base de l’OIFAM.

Liège Evasion : le choix d’une matière totalement biologique

Certaines marques présentent un choix stratégique très tranchés et sans compromis. C’est le cas de Liège Évasion qui propose une maroquinerie biologique autour d’une matière phare encore trop méconnue : le liège. Habituellement présente du côté de nos belles tables françaises, cette matière est utilisée pour confectionner les bouchons de bouteilles de vin. De manière plus confidentielle, un artisanat traditionnel a vu le jour au sud du Portugal, où des créateurs de talent s’illustrent dans l’art du sac en liège. De nombreuses qualités trônent à son palmarès :

  • Une matière écologique,
  • Résistant et durable,
  • Recyclable,
  • Totalement vegan,
  • Sacrément irrésistible et doux au toucher.

Maintenant, vous savez faire la différence entre un vêtement classique et un vêtement biologique !